Alcatel aimerait pouvoir tourner la page. En décidant de vendre sa participation dans le capital de Thales, le groupe de télécommunication abandonne définitivement toute ambition en matière de défense. Avec l'arrivée au 1er janvier 2003 de Philippe Germond, l'actuel patron de Cegetel (Vivendi Universal, lire page 26), en remplacement de Jean-Pierre Halbron, fidèle du PDG Serge Tchuruk qui partira à la retraite à la fin de l'année, l'entreprise espère maintenant parler d'autre chose que de sa descente aux enfers.
«C'est une excellente nouvelle. Germond est un homme qui connaît très bien les télécommunications et qui a une bonne image auprès des marchés financiers», se félicite un porte-parole du groupe. Mais les marchés financiers n'aiment plus Alcatel. Hier, le titre a continué sa dégringolade, perdant 9 %, pour finir la journée à 3 misérables euros, entraînant avec lui toute la Bourse de Paris à la baisse (lire page 29).
Selon une étude publiée hier par la banque d'affaires américaine Morgan Stanley, les derniers résultats des grands équipementiers, comme Nortel ou Lucent, «mettent en évidence que la demande en équipement de communication s'est encore affaiblie au troisième trimestre 2002». Et d'ajouter : «Alcatel continue à faire des progrès satisfaisants en terme de restructuration. Mais tout pourrait se compliquer si les perspectives pour 2003 continuaient de se dégrader.»
En début de semaine, Alcatel Optronics, la filiale d'Alcatel spécialisée dans les composants optiques,