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Libération

Vivendi Universal sort la tête de l'eau

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Une astuce financière lui permet de se désengager immédiatement de son pôle environnement.
publié le 19 septembre 2002 à 1h03

La mutation de Vivendi s'effectue rapidement. Le groupe dirigé par Jean-René Fourtou cède des participations (comme Telepiù ou VUP) et s'apprête à en mettre d'autres en vente, comme Vivendi Environnement tandis qu'il se débarrasse des anciens membres de l'équipe Messier. Philippe Germond, directeur de Cegetel, a annoncé hier qu'il partait chez Alcatel. La ligne de crédit de 3 milliards d'euros obtenue hier (Libération du 18 septembre) permet au PDG de VU de souffler. Mais les échéances sont courtes. Le 25 septembre, Fourtou doit présenter à son conseil d'administration les nouveaux contours de VU.

Vendre VE et dégager du cash

Vivendi Environnement est de nouveau sur le marché. Après avoir pensé un temps reconstituer l'ancienne Générale des eaux (l'ancien nom de Vivendi), quand le groupe ne possédait que Cegetel, Canal + et Havas, en plus de ses activités dans l'eau et la propreté, Jean-René Fourtou a fait un autre choix. Il veut constituer un groupe centré sur les médias et les télécoms. Ce qui veut dire garder les actifs américains de Vivendi Universal Entertainment (VUE, cinéma et télévision) et se renforcer dans Cegetel. Dans cette optique, les 41 % que possède VU dans sa filiale Vivendi Environnement (VE) sont totalement inutiles. Au début de l'année, Jean-Marie Messier avait déclaré vouloir se désengager de VE. Le Tout-Paris politique et financier s'était mobilisé pour que VE reste français. Au final, la Caisse des dépôts et un consortium de banques françaises sont entrés