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Libération

Air France, destination privatisation

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Matignon assure que le projet de loi sera déposé cet automne.
publié le 20 septembre 2002 à 1h04

Le gouvernement a besoin d'argent, et si la Bourse le lui permet ­ ce qui n'est pas le cas aujourd'hui­ , la première tirelire qu'il devrait casser s'appelle Air France. Confirmant les informations du Figaro d'hier, Matignon a annoncé hier sa volonté de présenter dès cet automne un projet de loi sur la privatisation d'Air France, au terme de laquelle l'Etat ne possédera plus que 20 à 25 % du capital de la compagnie, contre les 54,4 % qu'il détient actuellement. Hier, l'entourage du Premier ministre expliquait que la part n'était «pas encore définie».

Nationalité. Beaucoup moins complexe que les inextricables dossiers EDF-GDF ou France Télécom, la privatisation de la compagnie aérienne nécessite toutefois quelques aménagements. Le futur projet de loi, sur lequel planchent actuellement «les services de Bercy, de Matignon et du ministère des Transports», vise d'abord à assurer la protection de la nationalité de l'entreprise. Les droits de trafics aériens (qui sont toujours négociés de manière bilatérale, d'Etat à Etat) resteraient propriété française. Le gouvernement entend ainsi préserver Air France d'intérêts étrangers. Dans cette optique, une golden share pourrait également permettre à l'Etat de disposer d'un droit de blocage exceptionnel en dépit de la baisse de sa participation. Conformément à ce que l'Etat a promis en juillet, il s'agira également de déterminer la part du capital que les pouvoirs publics céderont aux salariés de l'entreprise ainsi que les modalités de cett