Nouvelle journée calamiteuse pour Alcatel en Bourse. Hier, l'équipementier en télécommunication a perdu 17,7 %, terminant la journée à 2,5 euros, soit une chute de 86 % depuis le début de l'année. Le démenti de Dassault à nos informations publiées la veille (19 septembre), annonçant son rachat de la participation d'Alcatel dans Thalès, a provoqué immédiatement un effondrement du cours de l'action du groupe présidé par Serge Tchuruk. Pour rassurer les investisseurs, Alcatel a rappelé qu'il n'avait aucun problème de liquidités, disposant d'une trésorerie de 4,8 milliards d'euros, ce qui lui permettait de «financer ses opérations en 2003 et au-delà».
Un porte-parole de Dassault Aviation a affirmé que l'entreprise «n'avait pas de stratégie capitalistique qui consisterait à monter dans le capital d'autres entreprises. Il n'y a pas de dossier Dassault/Thalès sur la table». Néanmoins, Dassault avait démenti tout aussi catégoriquement son intention de racheter l'Express, via la Socpresse, jusqu'au 30 août dernier, date à laquelle Vivendi Universal lui a cédé son groupe de presse...
Selon nos informations, le dossier Dassault/Thalès existe bien. Il est même sur un bureau de l'hôtel Matignon. «C'est au niveau du Premier ministre que le feu vert doit être donné», explique un proche du dossier. L'Elysée où la famille Dassault a de précieuses entrées suit également l'affaire de très près.
Le ministère de la Défense s'est refusé hier à tout commentaire. Son porte-parole, Jean-François Bu