Menu
Libération

Grosse déprime à la Bourse

Article réservé aux abonnés
Le CAC 40 a fini hier en dessous des 3 000 points.
publié le 20 septembre 2002 à 1h04

Il y a encore quelques mois, on parlait de «correction des excès de la bulle Internet» pour justifier la baisse de la Bourse. Aujourd'hui, alors que toutes les valeurs télécoms, Internet et médias sont au tapis, et que la chute prend des proportions considérables, les analystes financiers n'osent plus ce genre d'explication. Ainsi, hier, la Bourse de Paris a chuté pour la sixième séance consécutive, pour passer en dessous des 3 000 points. Le CAC 40 a terminé à 2 927,18 points très exactement (-2,46 %).

Pessimisme. C'est la première fois depuis janvier 1998 que la Bourse a clôturé aussi bas. Les autres places européennes ont connu une séance aussi mauvaise. Le Footsie anglais a perdu 1,34 % à 38 135 points et le Dax allemand 3,76 % à 3 007 points.

Les investisseurs sont totalement désemparés par les statistiques de la conjoncture ou les prévisions de résultats des entreprises. «C'est un peu difficile d'être optimiste aujourd'hui, admet Anne Beaudu, économiste au Crédit agricole. Depuis cet été, on commence à se rendre compte que la reprise du début de l'année est en train de se tasser.»

Hier, les mauvaises nouvelles se sont accumulées en Europe et aux Etats-Unis. Le chiffre de la production industrielle de la zone euro pour le mois de juillet a ainsi été publié, en baisse de 0,9 %. «Cela confirme que les mauvais chiffres concernant la confiance des entrepreneurs n'étaient pas un phénomène purement psychologique, poursuit Anne Beaudu. Le problème est que l'investissement des ent