Osaka envoyé spécial
Rassurer pour maintenir la stabilité. Réunis hier à Osaka au Japon en sommet ministériel, les 11 pays membres de l'Opep (1) ont abusé de la méthode Coué dans l'espoir de décourager les spéculateurs et de masquer leurs propres frayeurs. Non, le marché du pétrole n'est pas à l'orée d'un nouveau choc malgré la flambée des prix du brut liée aux tensions entre l'Irak et les Etats-Unis. C'est du moins ce qu'affirme Rilwanu Lukman, ministre nigérian et président de la conférence : «Le niveau actuel des cours (28,70 dollars le baril jeudi, soit plus que la fourchette 22-28 dollars considérée appropriée par l'Opep, ndlr) ne reflète pas les fondamentaux du marché, a-t-il expliqué. La demande est satisfaite. Agir dans un sens ou dans l'autre ferait le jeu des spéculateurs.»
Pénurie éventuelle. Envisagée par l'Arabie Saoudite, la remontée du plafond de production afin de faire baisser les prix n'a pas été entérinée. A Osaka, l'Opep a choisi au contraire de reconduire ses quotas existants pour le quatrième trimestre, tout en convoquant une réunion extraordinaire le 12 décembre à Vienne afin de parer à «toute éventualité». L'Opep se réunira aussi d'urgence si les cours crèvent durablement le plafond des 28 dollars. «Nous nous engageons, quel que soit l'événement, quelles que soient les causes de pénuries, à répondre à ces pénuries», a renchéri après coup le ministre saoudien Ali Ibrahim Naimi. L'organisation produit actuellement 21,7 millions de barils par jour, soit