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Des réserves pétrolières trop concentrées

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Selon l'Agence internationale de l'énergie, l'Opep produira 50 % du pétrole en 2030 contre 30 % environ aujourd'hui.
publié le 23 septembre 2002 à 1h05

«La menace de guerre en Irak a déjà fait s'envoler les prix et l'importance croissante du Moyen-Orient comme source d'approvisionnement est une donnée de base pour comprendre les événements actuels», juge Fatih Birol, économiste à l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui a rendu public à Osaka au Japon son Panorama de l'énergie mondiale 2002.

Bond de la consommation. Selon l'AIE, la planète consommera en 2030 deux fois plus d'énergie et ce bond sera assuré à 90% par «le pétrole et le gaz dont la production sera de plus en plus géographiquement concentrée dans les pays du Golfe et en Russie». L'Opep produira 50% du pétrole en 2030, contre environ 30% aujourd'hui. Une bonne raison pour George Bush de chercher, via un changement de régime en Irak, à prendre une option sur les réserves de ce pays considérées comme les secondes après celles de l'Arabie Saoudite: «Les Etats-Unis savent qu'à long terme Riyad va peser de plus en plus lourd sur le marché. Or, ils ne veulent à aucun prix d'une Arabie Saoudite trop forte», estime un participant français.

Organisé dans la foulée de la réunion ministérielle de l'Opep, le Forum sur l'énergie d'Osaka a campé le décor du grand jeu pétrolier et de ses enjeux financiers. Selon l'AIE, plus de 4000 milliards de dollars d'investissements seront nécessaires dans les vingt prochaines années pour satisfaire la demande d'électricité mondiale. «La protection des voies maritimes, des oléoducs et des gazoducs va donc devenir un enjeu stratégique m