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Libération

«Ma tante» prend un coup de jeune

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Le prêt sur gage se modernise et affirme sa vocation sociale.
publié le 23 septembre 2002 à 1h05

Le «clou», ils ne veulent plus en entendre parler. On dit désormais Credicash. Le prêt sur gage, cette forme de crédit où l'argent est prêté en échange du dépôt d'un bijou ou d'un objet quelconque, change de nom et fait maintenant partie de «l'économie solidaire», dixit le communiqué du Crédit municipal de Dijon qui a lancé la semaine dernière une campagne de pub. Dans les Abribus de la ville, des affiches claironnent : «Votre objet en dépôt, du liquide illico». Comme si l'on avait affaire à un jeu à gratter. De 6 000 prêts par an ces dernières années en moyenne, Dijon espère passer à 25 000. A Paris, où plus de 50 000 prêts annuels sont accordés, le Crédit municipal vient de placer près de 400 000 euros dans un budget de communication, en placards publicitaires et opérations diverses autour de l'idée : «une banque pour alliés». Objectif, dans les deux villes : dépoussiérer l'image de ces banques sociales, extirper les clichés misérabilistes des monts-de-piété créés au XVe siècle en Italie et faire en sorte que l'on ne vienne plus «en cachette pour placer son presse-purée», selon Guy Gillot, adjoint aux finances de la ville de Dijon et en charge du Crédit municipal.

«On s'adresse à tout le monde, renchérit Edith Martin, directrice de la communication du Crédit municipal de Paris. Des gens qui gagnent bien leur vie viennent nous voir parce qu'ils ont des problèmes passagers.» En cela, ces banques très particulières cherchent à renouer avec l'historiette qui leur a laissé leur