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ONF. L'autre tempête

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Nouveaux métiers, réorganisation du travail: les agents dénoncent le manque de négociation.
publié le 23 septembre 2002 à 1h06

L'ONF, qui gère les forêts, les chemins et organise la vente du bois, a débuté le 1er septembre une mue plutôt violente. Objectif affiché : réduire le déficit de l'établissement public qui se chiffre à 45 millions d'euros pour 2002, seul moyen d'assurer sa survie à long terme. Pour y parvenir, le directeur de l'ONF, Bernard Goury, a décidé d'appliquer la manière forte. Refonte des métiers, non-remplacement de tous les départs en retraite, travail par projet et objectifs à atteindre, le bouleversement est total. «La réorganisation était nécessaire, explique Bernard Goury. Il fallait le faire avant que Bruxelles nous impose de changer. Je crois qu'aujourd'hui le personnel commence à comprendre.»

Première étape, la direction de l'ONF négocie avec l'Etat la prise en charge de sa dette jusqu'en 2006. A une condition, l'établissement doit faire des gains de productivité et des économies sur sa gestion. L'ONF peut difficilement compter sur une rentrée plus importante de ressources. Ses recettes proviennent pour plus de 60 % du produit de la vente du bois. Mais depuis la tempête de 1999, les cours s'effondrent et la dette se creuse. Les missions exercées pour l'Etat sont par ailleurs loin d'être payées au tarif du marché. L'accueil du public dans les grandes forêts populaires comme Fontainebleau se fait sans être facturé au ministère de tutelle de l'ONF, l'Agriculture. Une situation que syndicats et direction dénoncent aujourd'hui de manière unanime. La catastrophe de la tempête de 1