Osaka envoyé spécial
En dépit de la spéculation, des risques de conflit en Irak et de la stagnation de l'économie mondiale, l'Opep a décidé, à Osaka, au Japon, de maintenir les quotas de production de pétrole (lire Libération du 20 septembre). Son secrétaire général, le Vénézuélien Alvaro Silva Calderon, commente cette décision.
L'Opep affirme qu'il n'y a pas lieu de paniquer. Réaliste ?
Notre confiance repose sur notre évaluation du marché. La demande d'énergie mondiale est satisfaite. Notre capacité de production est suffisante pour répondre à d'éventuelles perturbations. Et, à court terme, les perspectives de croissance modeste de l'économie mondiale ne devraient pas entraîner une forte hausse de la demande. Voilà pourquoi nous avons décidé, lors de notre réunion ministérielle d'Osaka, de reconduire nos quotas de production. Il est évident qu'une guerre entre les Etats-Unis et l'Irak changerait la donne. Un conflit peut avoir des effets incontrôlables. L'Opep est équipée pour intervenir sur le marché du pétrole en temps de paix. Pas en temps de guerre.
L'inquiétude est-elle à l'ordre du jour ?
Nous sommes inquiets parce nous sommes conscients de nos limites. Qui peut prétendre réguler le marché en période de conflit, surtout si celui-ci dure et s'étend ? L'Opep peut faire face à une pénurie subite de pétrole et nous avons promis d'agir à la fois pour répondre à la demande, et pour maintenir des prix «acceptables» entre 22 et 28 dollars le baril. En revanche, la volatilité du m