Le rapport Bouton, commandé en avril par le Medef et l¹Association française des entreprises privées (Afep), devait être un contre-feu face à la faillite d¹Enron, au scandale Andersen et aux inquiétudes suscitées par la situation du tandem Vivendi-Canal +. Le président de la Société générale a dévoilé hier une série de recommandations visant à éviter une législation trop contraignanteŠ sur laquelle travaillent les services de Francis Mer, le ministre les Finances, et qui devrait être examinée à l¹automne par le Parlement.
Les conseils d¹administration
C¹est la principale proposition : porter à 50 % la proportion d¹administrateurs indépendants au sein des conseils d¹administration de sociétés «au capital dispersé et dépourvues d¹actionnaires de contrôle». Qu¹est-ce qu¹un administrateur indépendant ? On est, lit-on dans le texte, indépendant lorsqu¹on «n¹entretient aucune relation de quelque nature que ce soit avec la société, son groupe ou sa direction, qui puisse compromettre l¹exercice de sa liberté de jugement». Il eût été plus clair d¹en rester à la première partie de la définition : pas de relation d¹affaires, un point c¹est tout. «En l¹état, c¹est extrêmement ambigu. Personne ne sait ce que veut dire concrètement l¹exercice de sa liberté de jugement», commente un banquier d¹affaires parisien. L¹autre grande question est de savoir où trouver ces administrateurs indépendants. «C¹est vrai, on risque d¹avoir un problème d¹effectifs», a reconnu hier Daniel Bouton. Déjà, chez l