Trop, c'est trop pour le moral déjà très faiblard des marchés boursiers européens et américains. Hier à nouveau, entre les mauvaises nouvelles venues d'entreprises qui font moins de croissance que prévu, la crise abyssale du secteur des télécoms à l'échelle planétaire et les perspectives d'une guerre en Irak, les investisseurs ne savaient plus à quels saints se vouer. Du coup, ils ont vendu. Et les marchés ont bu la tasse : le London Stock Exchange a clôturé en baisse de plus de 3 %, tout comme la Bourse de Paris (-3,34 %, son plus bas niveau affiché depuis le 25 novembre 1997), celle de Bruxelles (- 3,84 %) et celle de Zurich (-3,72 %). Madrid a aussi perdu un peu plus de 3 % hier, l'indice Ibex-35 touchant ainsi son plus bas niveau depuis le début de l'année. Les autres places européennes ont accusé des baisses plus importantes : - 4,49 % à Francfort, -4,63 % à Milan, -4,32 % à Amsterdam.
Ambiance. Cette dégringolade générale tient pour beaucoup au mauvais état de la Bourse américaine, expliquent les spécialistes. Et de fait, hier à Wall Street, l'indice Dow Jones des valeurs industrielles perdait 2,01 % en milieu de séance alors qu'il avait terminé la semaine précédente en légère hausse. L'ambiance était si électrique que la moindre déception s'est transformée aussitôt en mini-Bérézina : il a suffi que l'américain Wal-Mart, numéro un mondial de la grande distribution, annonce un chiffre d'affaires de septembre en progression un peu moins vigoureuse qu'attendu, pour que son