Tiendra, tiendra pas ? Tous les regards sont aujourd'hui tournés vers la consommation des ménages, devenue le dernier rempart d'une économie mondiale qui semble flancher un peu partout (lire aussi pages 22 et 23). Sauf en France, où, de ce côté au moins, la situation reste satisfaisante. «Dans la période récente, la demande intérieure a permis une croissance plus soutenue en France que dans la zone euro dans son ensemble», commente Jean-Marc Lucas, analyste chez BNP-Paribas. Toute la question est de savoir pour combien de temps, alors que se multiplient les signaux de crise boursière et/ou pétrolière.
Tendance. Seule certitude, les derniers chiffres donnés par l'Insee au titre de l'été dernier montrent encore une tendance plutôt bien orientée : avec une hausse de + 1,3 % en juillet, la consommation de produits manufacturés a gardé de jolies couleurs, à peine ternies par les résultats du mois d'août (- 0,1 % pour les produits manufacturés). Même les performances très décevantes des ventes d'automobiles (- 6,2 % en août dernier) ne sont pas parvenues à entamer les bons résultats enregistrés les mois précédents : sur douze mois, indique encore l'Insee, les dépenses de consommation des ménages ont tout de même grimpé de 2,6 %. C'est qu'elles ont été bien soutenues par les achats de «biens d'équipement du logement» : électroménager, électronique et ameublement ont connu l'été dernier des taux de croissance compris entre + 1,3 % et + 1,9 %, ce qui n'est pas si mal pour cette périod