Un krach rampant, qui s'accélère. Et des «sauts boursiers à l'élastique» de plus en plus proches du sol. Voilà à quoi sont confrontés les investisseurs. Hier, le CAC 40 a enregistré sa neuvième séance de baisse (-1,84 %), effaçant ses gains depuis cinq ans. Et l'indice américain Dow Jones, qui a chuté de 2,40 %, a atteint son plus bas niveau depuis quatre ans. L'économie mondiale se retrouve dans une zone de turbulences dont personne ne peut dire quand ni comment elle se terminera. Pourquoi cette dégringolade ? Tour d'horizon de six «virus» qui hypothèquent une reprise économique mondiale déjà convalescente.
1. Purge de la bulle
La folie des années Internet a-t-elle vécu ? Sur le papier, oui, pas dans les têtes. «On a trop longtemps cru que tout le monde allait gagner au Loto», assure un expert. Certes, le credo des profits annuels de 15 % qui ont accompagné le mirage de la nouvelle économie est passé par pertes et profits. Mais on n'est pas encore revenu à des standards plus modestes qui veulent que la rentabilité d'une entreprise s'aligne sur le taux de croissance d'un pays. Passer d'un objectif de rendement de 15 % à une prévision d'environ 3 % suppose une révolution de mentalité chez les investisseurs ou les analystes. Pour les satisfaire, certaines entreprises n'ont pas hésité à manipuler leurs comptes.
2. Mauvaise gestion
Les trucages des comptes d'Enron sont-ils l'exception ? Non. L'«enronite» se révèle contagieuse. Elle distille un venin terrible dans le système financie