L'économie mondiale se voyait de nouveau sur l'autoroute ? La voilà déviée sur des départementales. Tel est le constat dressé hier par le gendarme du système financier planétaire, le Fonds monétaire international (FMI), qui revoit ses ambitions à la baisse. «La reprise devrait se poursuivre, mais la croissance mondiale au deuxième trimestre 2002 et en 2003 sera plus faible qu'attendu, euphémise le FMI dans son rapport sur les prévisions de croissance. Et les perspectives sont principalement négatives.» Le spectre d'une guerre en Irak et son corollaire, une flambée des cours du pétrole, pourraient éroder un peu plus «la confiance des consommateurs et des entreprises»... Et plomber une activité mondiale déjà bien molle.
Corrections. L'art de la prévision n'a jamais semblé aussi délicat, vu le brouillard actuel. S'il maintient pour l'instant ses objectifs de croissance mondiale pour 2002 à 2,8 %, le FMI ramène donc ses prédictions de reprise à 3,7 % en 2003, contre 4 % en avril. Principal moteur, les Etats-Unis devraient parvenir à 2,2 % de hausse cette année (contre 2,3 % prévus en avril), mais la suite s'annonce plus ardue (lire ci-dessous). La première puissance mondiale devrait se contenter de 2,6 % en 2003, contre 3,4 % comme prévu il y a cinq mois. La zone euro ne fera pas mieux, loin s'en faut. Elle devrait se satisfaire d'une croissance de 0,9 % en 2002, contre 1,4 % prévu en avril. L'an prochain, l'embellie escomptée ne se produira pas : au lieu des 2,9 %, la zone e