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Libération

Cacophonie chez les syndicats désunis

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Les centrales s'étripent face au Medef.
publié le 30 septembre 2002 à 1h10

Ceux qui rêvaient d'unité syndicale pour soutenir une rentrée sociale chaude doivent se rendre à l'évidence : c'est raté, et probablement pour longtemps. A la veille de la grande journée de protestation des salariés des entreprises publiques contre les privatisations (prévue jeudi 3 octobre), la CGT fait un bilan sans nuance. «Le mouvement syndical est profondément éclaté», constate Jean-Christophe Le Duiguou, secrétaire confédéral. Il a suffi d'une déclaration maladroite de la numéro deux de la CGT, Maryse Dumas, pour que soit révélée la profondeur des divergences entre confédérations.

A la soupe. Mercredi, interrogée par l'AFP, «Maryse», comme on dit à la CGT, qui assurait l'intérim de Bernard Thibault, souffrant, déplorait que les autres organisations syndicales aient trouvé «un créneau dans leurs agendas» pour un rendez-vous avec le Medef. Alors qu'ils n'en avaient pas trouvé pour une rencontre intersyndicale afin, justement, de préparer de futures négociations avec le patronat. Une manière polie d'accuser CFDT, FO, CGC et CFTC d'aller à la soupe. Fureur des autres centrales, qui font part de leur mécontentement par fax (pour la CGC ou la CFTC) ou par téléphone (pour la CFDT), et annulent leur présence à une réunion intersyndicale sur le thème de la défense des 35 heures, organisée par la même CGT.

Interrogés, les dirigeants syndicaux ne sont pas tendres avec la CGT : «Si des syndicalistes ne veulent pas négocier avec le patronat, s'indigne un proche de François Chérèque (