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Libération

Faire son montage financier soi-même

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Assedic, Région et ANPE, elle a dû faire le tour des institutions.
par Delphine BARBIER SAINTE-MARIE
publié le 30 septembre 2002 à 1h11

Isabelle Pinatel, 28 ans, est une demandeuse d'emploi heu-reuse. «Mon parcours dans le Pare est exemplaire, n'hésite pas à dire cette jeune apprentie boulangère. Ma spécialité de contrôleuse qualité en meunerie après un BTS industrie agroalimentaire avait restreint mes débouchés. Finalement, j'ai trouvé un bon compromis : je ne quitte pas la farine et je peux m'installer à terme à mon compte.» Inscrite depuis juillet 2001, elle s'accroche et enchaîne plusieurs CDD saisonniers. Mais l'idée de changer de métier pour devenir boulangère commence à germer. «Lorsque je m'étais inscrite au Pare, on avait mis en valeur la formation comme un accès à l'emploi. Quand j'ai décidé de devenir boulangère, j'ai trouvé cette école à Rouen, la seule d'un niveau national, indépendante des industriels.» Mais comment s'y prendre pour faire financer sa formation, elle vivant en Indre-et-Loire, près de Tours, alors que son école, l'Institut national de boulangerie-pâtisserie, est située en Haute-Normandie ? Quel conseil régional allait prendre en charge sa formation ? «Je n'avais droit à aucune aide de la région Centre puisque cette école n'était pas de ma région. Ensuite mon ANPE a tenté de débloquer un SIF (stage insertion- formation), mais là encore je n'y avais pas droit : ma formation était trop longue (665 heures ou 5 mois) et trop coûteuse (4 095 euros).» Qu'à cela ne tienne, elle rate la rentrée de février mais prend le temps de mûrir sa décision et redépose sa candidature pour un financem