Isabelle Pinatel, 28 ans, est une demandeuse d'emploi heu-reuse. «Mon parcours dans le Pare est exemplaire, n'hésite pas à dire cette jeune apprentie boulangère. Ma spécialité de contrôleuse qualité en meunerie après un BTS industrie agroalimentaire avait restreint mes débouchés. Finalement, j'ai trouvé un bon compromis : je ne quitte pas la farine et je peux m'installer à terme à mon compte.» Inscrite depuis juillet 2001, elle s'accroche et enchaîne plusieurs CDD saisonniers. Mais l'idée de changer de métier pour devenir boulangère commence à germer. «Lorsque je m'étais inscrite au Pare, on avait mis en valeur la formation comme un accès à l'emploi. Quand j'ai décidé de devenir boulangère, j'ai trouvé cette école à Rouen, la seule d'un niveau national, indépendante des industriels.» Mais comment s'y prendre pour faire financer sa formation, elle vivant en Indre-et-Loire, près de Tours, alors que son école, l'Institut national de boulangerie-pâtisserie, est située en Haute-Normandie ? Quel conseil régional allait prendre en charge sa formation ? «Je n'avais droit à aucune aide de la région Centre puisque cette école n'était pas de ma région. Ensuite mon ANPE a tenté de débloquer un SIF (stage insertion- formation), mais là encore je n'y avais pas droit : ma formation était trop longue (665 heures ou 5 mois) et trop coûteuse (4 095 euros).» Qu'à cela ne tienne, elle rate la rentrée de février mais prend le temps de mûrir sa décision et redépose sa candidature pour un financem
Faire son montage financier soi-même
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par Delphine BARBIER SAINTE-MARIE
publié le 30 septembre 2002 à 1h11
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