Menu
Libération

FMI: la faillite d'Etat, une affaire de banques

Article réservé aux abonnés
Les pays en difficulté seraient mis à l'abri de leurs créanciers.
publié le 30 septembre 2002 à 1h10

Washington

de notre correspondant

Anne Krueger, numéro deux du Fonds monétaire international (FMI), peut sabler le champagne. Samedi, à l'issue des deux jours de réunion des organes de direction de l'économie mondiale (FMI, Banque mondiale et ministres des Finances du G7), sa grande idée ­ créer une procédure de faillite pour les Etats traversant des défauts de paiement ­ est devenue un projet officiel. Après des mois de discussions, les pays membres du FMI ont donné leur feu vert à cette première avancée concrète vers cette «nouvelle architecture financière». C'est la situation de l'Argentine, qui a suspendu en décembre le paiement de sa dette de 100 milliards de dollars, qui a accéléré la réflexion et permis de vaincre les résistances américaines. Dans son communiqué final, le comité financier international du FMI a demandé la préparation pour sa prochaine réunion, en avril 2003, d'un projet concret.

Crises à répétition. Jusque-là, lorsqu'un pays fonçait vers le défaut de paiement, c'est sa population qui souffrait le plus. Les banques prêteuses, elles, étaient à peu près assurées de retrouver leur argent, puisque la communauté internationale finissait par renflouer le pays en défaut. Après les crises à répétition (pays asiatiques en 1997, Russie en 1998, Argentine aujourd'hui), les pays prêteurs ont souhaité modifier cette situation. Les banques savent désormais qu'elles pourront être amenées, à l'avenir, à renoncer à une partie de leurs prétentions.

Le «mécanisme de restruct