Washington
de notre correspondant
Anne Krueger, numéro deux du Fonds monétaire international (FMI), peut sabler le champagne. Samedi, à l'issue des deux jours de réunion des organes de direction de l'économie mondiale (FMI, Banque mondiale et ministres des Finances du G7), sa grande idée créer une procédure de faillite pour les Etats traversant des défauts de paiement est devenue un projet officiel. Après des mois de discussions, les pays membres du FMI ont donné leur feu vert à cette première avancée concrète vers cette «nouvelle architecture financière». C'est la situation de l'Argentine, qui a suspendu en décembre le paiement de sa dette de 100 milliards de dollars, qui a accéléré la réflexion et permis de vaincre les résistances américaines. Dans son communiqué final, le comité financier international du FMI a demandé la préparation pour sa prochaine réunion, en avril 2003, d'un projet concret.
Crises à répétition. Jusque-là, lorsqu'un pays fonçait vers le défaut de paiement, c'est sa population qui souffrait le plus. Les banques prêteuses, elles, étaient à peu près assurées de retrouver leur argent, puisque la communauté internationale finissait par renflouer le pays en défaut. Après les crises à répétition (pays asiatiques en 1997, Russie en 1998, Argentine aujourd'hui), les pays prêteurs ont souhaité modifier cette situation. Les banques savent désormais qu'elles pourront être amenées, à l'avenir, à renoncer à une partie de leurs prétentions.
Le «mécanisme de restruct