«Chefs d'entreprise-demandeurs d'emploi, nous faisons toujours plus pour vous réunir.» Depuis vendredi, l'ANPE fait sa réclame à la radio en sept saynètes vivantes, de quoi redonner le moral aux chômeurs et aux agents de l'ANPE. Et ils en ont bien besoin. Car quinze mois après la mise en place du Pare (Plan d'aide au retour à l'emploi), bien malin qui peut en tirer un bilan. L'Unedic, le régime de l'assurance chômage, avait promis un rapport détaillé pour le premier anniversaire. Il faudra attendre fin novembre pour connaître les statistiques. L'ANPE se dit pourtant plutôt satisfaite : pour le seul volet formation, 1 020 770 demandeurs d'emploi ont été orientés vers une formation de juillet 2001 à juillet 2002, soit une augmentation de 36 %par rapport à l'ancien régime. A l'inverse, le syndicat SNU-ANPE soupçonne une véritable fuite en avant à l'efficacité douteuse : «L'ANPE est mise sous pression par les Assedic.ÊComme l'Agence se sent sous contrôle, elle consomme des ateliers de recherche d'emploi, pas forcément utiles, pour remplir ses objectifs. Les primes des agents sont même calculées en fonction du nombre de prestations préconisées. Où se situent l'accompagnement de qualité et le suivi personnalisé ?» Sur le terrain, les rendez-vous individuels sont pris à la chaîne où l'on prescrit en une semaine 5 fois plus de prestations qu'avant le Pare (50 ateliers contre 250 selon le SNU), certaines agences refusent des chômeurs dès 10 heures du matin pour cause de surnombre, et
Le labyrinthe du Pare
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publié le 30 septembre 2002 à 1h11
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