Des deals annoncés avant d'être finalisés, des engagements hors bilan que l'on essaie de dissimuler... Le nouveau PDG de Vivendi Universal (VU), Jean-René Fourtou, semble parti pour faire les mêmes erreurs que son prédécesseur, Jean-Marie Messier. Notamment sur deux dossiers : la vente annoncée de Telepiù au groupe de Rupert Murdoch qui n'est toujours pas finalisée, et la révélation hier par les Echos d'un accord qui oblige VU à prendre la majorité du capital du groupe UGC, le réseau de salles de cinéma.
Le 5 juillet, BNP Paribas a exercé une option de vente (un put, en jargon financier) obligeant VU à racheter sa part dans UGC. La banque possédait 16 % du capital, gérés par sa filiale Paribas Affaires Industrielles (PAI). VU, propriétaire de 39,3 %, doit donc se retrouver avec 55,3 %. Et devenir de fait l'actionnaire majoritaire d'UGC. Prix de l'acquisition : 50 millions d'euros. Cependant, la somme n'a pas encore été versée par VU. «Le put a été exercé mais n'est pas dénoué. Cela pourrait être fait à la fin de l'année», détaille un proche du dossier.
Zone d'ombres. Pour UGC, cette opération ne devrait pas changer grand-chose. Le groupe reste contrôlé par la famille Verrechia, qui possède le solde du capital et, selon le pacte d'actionnaires, détient la majorité du conseil d'administration. Mais le deal comporte de nombreuses zones d'ombre. D'abord, Jean-René Fourtou a annoncé la semaine dernière qu'UGC faisait partie des participations qu'il souhaitait céder. Et on ne voit p