Il y a ceux qui n'ont pas le temps de «les» voir. Les finitions, la touche finale, le détail. Comme ce monsieur en costume, cheveux gris, qui tente de rentrer dans la Ford Fusion. Boiiiiing, fait son crâne contre le dessus du toit. Il soupire. Insiste. Re-boiiiing. Re-re-boiiing, une troisième fois. «Elle est trop basse», souffle-t-il. «Mais...», hasarde l'hôtesse, attristée par une telle injustice. Trop tard, l'homme a déjà disparu. Il y a aussi ceux qui plongent sur le siège et s'en moquent. «Eh Robert ! Regarde-moi ça, on est bien, c'est du sérieux.» Louis a 72 ans, l'oeil qui brille et a «conduit une Ford T dans sa jeunesse, je sais, ça doit vous faire rigoler». Il vient de s'offrir un coupé Mercedes et il est venu au salon «par plaisir». Ce qu'il veut, c'est être «bien assis, confortable et légèrement haut parce qu'à mon âge il faut descendre et monter sans chausse-pieds».
Et enfin, il y a ceux qui ne voient qu'elles, les finitions. Une enquête sociologique au doigt mouillé permet de déterminer deux sous-catégories. Les instinctifs, d'abord. Ceux qui s'assoient, fixent le tableau de bord dix secondes et grognent : «C'est vachement austère tout ce plastique gris.» Ou s'énervent contre «le porte-gobelet où tu es sûr que tu vas éclabousser ton pantalon». Ceux qui secouent la poignée comme des malades jusqu'à la trouver «branlante», ou cognent sur la boîte à gants sous prétexte qu'elle fait «fragile». Et puis il y a les professionnels. Comme Marcel, 62 ans et «un million de