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Libération

Air Lib rêve de rebondir via l'Afrique

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La compagnie attend une décision pour trois nouvelles destinations.
publié le 12 octobre 2002 à 1h24

De spasmes en crises de nerfs, Air Lib continue sa route. Afin de remédier aux lourdes pertes enregistrées dans les DOM-TOM (100 millions d'euros cette année), la petite compagnie, qui n'a toujours pas remédié à son déficit structurel, jette aujourd'hui son dévolu sur l'Afrique. Après avoir ouvert une desserte vers Alger puis, la semaine dernière, une ligne vers Tripoli, la compagnie veut desservir Ouagadougou, Abidjan et Bamako. Une autorisation en ce sens a été donnée à Air Lib par le Conseil supérieur de l'aviation marchande (CSAM), mais la décision finale appartient au gouvernement français, qui n'a pas encore tranché. Et entretient des relations très tendues avec la direction d'Air Lib, depuis que le ministère des Transports a affiché sa volonté d'en finir avec la politique de soutien à la compagnie qui prévalait avec Jean-Claude Gayssot.

Catastrophisme. Le ministère des Transports a affirmé vendredi que «la décision n'a pas été prise». La veille, la direction d'Air Lib avait fait monter la pression. Dans la Tribune datée de jeudi, Jean-Charles Corbet a averti qu'une réponse négative entraînerait la suppression de 1 300 emplois, sur les 3 200 salariés que compte la compagnie. Sans l'Afrique, a expliqué le PDG, la compagnie ne pourra conserver les vols long-courriers dans son périmètre d'activité. Le même jour, en comité d'entreprise, Corbet a évoqué la liquidation éventuelle de la compagnie. Un catastrophisme reçu avec un mélange d'inquiétude et d'habitude par des syndic