Carcassonne envoyée spéciale
Jusqu'en 1998, Carcassonne était un petit aéroport qui roupillait avec une liaison quotidienne avec Paris, un aéro-club et, bon an mal, 10 000 passagers transportés. Arrive Ryanair. L'aéroport et la chambre de commerce et d'industrie (CCI) ne sont pas très bavards pour parler des conditions financières exigées par la compagnie aérienne irlandaise. Ils sont en revanche très diserts pour vanter les effets directs, indirects et induits du phénomène «low cost» sur l'économie audoise. En 2002, l'aéroport a transporté 215 313 passagers. Avec seulement deux lignes, Londres et Charleroi, il est devenu le premier aéroport international du Languedoc-Roussillon.
Touristes. En 2000, la CCI a tenté de mesurer l'impact des deux rotations quotidiennes entre Londres et Carcassonne. Bilan : 215 millions d'euros par an injectés dans l'économie locale et 2 130 emplois créés. Les passagers sont des Anglais qui viennent en touristes (73 %). Ils dépensent en moyenne 130 euros par jour. En 2002, l'aéroport a allongé et élargi la piste, construit des hangars, des places de parking, pour les avions, les loueurs de voitures et les passagers, soit 6 millions d'euros d'investissement. Grâce à quoi, l'aéroport et la ville de Carcassonne ont accueilli le week-end dernier le staff de Ford-Europe. «On ne peut pas dire si le choix de Carcassonne est lié ou non à Ryanair. Mais sans Ryanair, explique Joël Lamic, le directeur de l'aéroport, on n'aurait pas adapté la piste aux moyens