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Libération

La révolte locale des floués du téléphone mobile

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La carte officielle des besoins en pylônes est contestée.
publié le 12 octobre 2002 à 1h24

Les Bretons, les Normands ou les Charentais devront se faire une raison. Alors que le gouvernement relance le plan de couverture de la France en téléphonie mobile, les 1 638 communes qui ont, pour les pouvoirs publics, vocation à être équipées, sont toutes concentrées ou presque, à l'est d'une ligne qui va de Lille à Biarritz. Donc rien à l'ouest. Zéro pylône en perspective pour la Loire-Atlantique, l'Ille-et-Vilaine, la Seine-Maritime ou le Maine-et-Loire. Zéro pylône également pour le Nord-Pas-de-Calais, la Haute-Normandie ou la Picardie. Un seul pour le Finistère, le Morbihan ou les Côtes-d'Armor... Tout aussi ennuyeux, les 50 communes de Haute-Marne promises à une couverture prochaine ou les 92 de la Côte-d'Or ne satisfont pas leurs élus. «Il en faudrait le double en Côte-d'Or», râle le conseil général. Bref, cette carte des 1 638 communes élues, serait «immontrable», parce que trop loin des besoins identifiés sur le terrain, juge Christian Bècle, membre du collège de l'ART (Autorité de régulation des télécoms). Brandi mardi devant l'Assemblée des départements de France (ADT), organe de représentation des conseils généraux, ce poster d'un mètre sur un mètre a causé un miniscandale : «Personne ne l'avait jamais vu, et visiblement la carte ne correspondait pas du tout à ce que les gens attendaient», raconte Yves Bresson, chargé de mission à l'ADT.

Mesures. Les élus, chauffés par leurs administrés, sont très remontés sur cette France du mobile pleine de trous. En juillet 200