Le festival Résonances sera peut-être un prologue à l'hiver revendicatif que certains voient venir. Du 15 au 22 octobre, la ville de Bobigny projette fictions et documentaires sur le thème des luttes sociales. Chaque soir, un film et une rencontre avec le réalisateur. C'est la deuxième édition de ce festival organisé par la salle indépendante de la commune, le Magic Cinéma, et qui, cette année, a recentré sa programmation sur un thème unique ­ les luttes sociales ­ et sur quelques jours pour donner à la manifestation les caractéristiques d'un «petit Cannes».

La première a lieu mardi 15, avec une fiction, déjà remarquée dans un précédent festival. Une affaire qui roule est une comédie, «dans la lignée des satires sociales italiennes», sur les affres du chômage et la difficulté de trouver sa place, via le travail. Seront aussi diffusés de nombreux documentaires, qui ont du mal à décrocher un droit de passage à la télé. Même un journaliste de France Télévisions a trouvé refuge au Magic Cinéma. Marcel Trillat, bien connu des téléspectateurs de France 2, présentera en avant-première samedi les Prolos, portrait de la classe ouvrière d'aujourd'hui avec des images fortes sur la sous-traitance à Saint-Nazaire. Recentré sur une lutte, Nous ne sommes pas des steaks hachés fait la chronique de la plus longue grève jamais connue chez McDo et qui paralysa plusieurs restaurants parisiens l'hiver dernier (mercredi). Enfin, on dit le plus grand bien de Rêve d'usine, un documentaire de Luc Dec