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Libération

Sursis pour l'insertion

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L'Etat est revenu sur la baisse de ses aides aux contrats de type emploi solidarité dont la diminution est, elle, maintenue.
publié le 14 octobre 2002 à 1h24

C'était moins une ! Dans le monde de l'insertion par l'économie, on souffle après une grande trouille. Vendredi, Jean-Marie Rabo, le président de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars), a pu annoncer à ses amis, réunis par milliers au Champ-de-Mars à Paris, que le gouvernement avait fait volte-face, et rétabli in extremis les financements de l'Etat.

La mauvaise nouvelle était arrivée le 5 septembre, sous forme d'une circulaire adressée aux préfets par la Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle du ministère de l'Emploi. Résumé succint : l'avenir est dans le secteur concurrentiel et marchand, le nombre de CES (contrats emploi et solidarité) et CEC (contrats emploi consolidé) ­ dont bénéficient notamment les chantiers d'insertion et certains services publics (hôpitaux, établissements d'enseignement...) ­ est donc appelé à diminuer, et les aides de l'Etat à bon nombre de ces contrats revues à la baisse. Exemples : le demi-Smic (les CES sont de 20 heures par semaine) des personnes «rencontrant des difficultés particulières d'accès à l'emploi», qui peut être financé jusqu'à 95 %, ne l'aurait été qu'à 65 %. L'aide aux chômeurs longue durée de plus de 50 ans, aux travailleurs handicapés, aux bénéficiaires du RMI sans emploi depuis un an et à bien d'autres encore serait passée de 95 à 85 %. Et le reste à l'avenant.

Dans les réseaux de l'insertion, c'est la consternation. Les chantiers d'insertion ont pour vocation d