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Libération

Easyjet attise la guerre Airbus-Boeing

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La compagnie à bas coût commande 120 Airbus A319.
publié le 15 octobre 2002 à 1h24

Le suspense aura tenu en haleine toute la profession pendant trois bons mois. Manifestement, le petit EasyJet, compagnie aérienne à bas prix britannique, s'est fait un malin plaisir de mener par le bout du nez les deux géants aéronautiques Boeing et Airbus. Sa décision d'acheter une centaine d'avions était d'abord attendue pour le Salon aéronautique anglais de Farnborough, à la fin du mois de juillet. Puis elle a été repoussée à la fin du mois d'août. Et enfin au mois d'octobre.

Dans un marché dépressif, la commande d'EasyJet a longtemps été considérée comme un radeau de survie pour toute une profession traumatisée par le 11 septembre. En annonçant, hier, la sélection d'Airbus comme «fournisseur préférentiel» pour une mégacommande de 120 Airbus A319 livrables entre 2003 et 2008, accompagnés d'une option de 120 appareils supplémentaires, EasyJet a trouvé le moyen de relancer la guerre commerciale entre les deux constructeurs.

Contre-pied. En choisissant Airbus, la compagnie créée par Stelios Haji-Ioannou (lire ci-contre), jusqu'à présent équipée exclusivement de Boeing, a pris les spécialistes du secteur à contre-pied. Pour la première fois, une compagnie à bas coût va gérer une flotte d'avions mixte. Jusqu'à présent, les fameuse low cost (Ryanair, Buzz et consoeurs...) s'en tenaient strictement au business model défini par l'américain Southwest : une flotte 100 % Boeing ou 100 % Airbus. La compagnie aérienne américaine a même poussé la coquetterie à n'exploiter qu'un seul type