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Libération

Les ONG françaises ne désarment pas

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Les militants stigmatisent les «pirouettes» du ministère de l'Ecologie.
publié le 15 octobre 2002 à 1h24

Déception et incompréhension. Alors que les discussions sur une éventuelle levée du moratoire sur les OGM sont en cours à Luxembourg (lire ci-dessus), les militants anti-OGM français attendaient une position claire et ferme du ministère de l'Ecologie et du Développement durable avant la venue de Roselyne Bachelot au Conseil des ministres de l'Environnement des Quinze, ce jeudi. Greenpeace, les Amis de la terre, la Confédération paysanne, s'étaient invités avenue de Ségur, à Paris pour parler «sécurité alimentaire» et «transparence de l'information sur les biotechnologies». Ils en sont ressortis «circonspects».

«Circonspects» de voir que, la semaine passée, «Roselyne Bachelot avait reçu les semenciers qui militent pour les OGM», assure Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace, quand les ONG ont dû se contenter «d'un directeur de cabinet adjoint.» «Inquiets», ajoute-t-il aussi, de s'être retrouvés «face à une multiplication de pirouettes où l'on se contente de prendre bonne note et on envoie la patate chaude au ministère de l'Agriculture». Le ministère de l'Ecologie a beau avoir assuré «qu'il n'acceptera pas une levée du moratoire tant que les réglementations sur l'étiquetage et la traçabilité ne seront pas entrés en vigueur».

Voilà qui ajourne, du moins provisoirement, une levée du moratoire, en vigueur depuis 1998. Mais pour autant, estime Cédric Cabanne, des Amis de la terre, «le lait ou la viande de bétail nourri aux OGM ne devrait pas être soumis à l'étiquetage.