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Libération

CFDT: Chérèque s'en prend au capitalisme

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Premier grand meeting à Bercy du patron de la centrale.
publié le 16 octobre 2002 à 1h25

François Chérèque a réussi son premier pari de secrétaire général de la CFDT : mobiliser les troupes. Hier, 20 000 militants venus de toute la France ont garni les gradins du Palais omnisports de Paris-Bercy. Chérèque rivalise ainsi avec Nicole Notat qui avait rempli le stade Charléty en 1998. Il a aussi trouvé un ton personnel et des accents, un peu oubliés à la CFDT, dénonçant «des PDG libres de tout contrôle, disposant à leur guise de l'argent de leurs actionnaires et sacrifiant finalement des milliers d'emplois à leur ambition effrénée». «Le mouvement syndical ne peut tolérer cette économie de casino où quelques-uns jouent l'emploi et le travail de tous les autres», s'est-il exclamé. Il faut donc, poursuit-il, procéder à «une nouvelle critique du capitalisme». Il ne s'agit pas de le «récuser», mais par «une critique constructive, sans complaisance, s'engager à le discipliner». La réflexion du récent (il a été élu en mai dernier) patron de la «première centrale syndicale» ne va pas jusqu'à détailler de nouvelles revendications. Mais le dialogue de la CFDT avec le patronat pourrait devenir plus clair sur le plan des idées : la CFDT, qui avait participé à la Refondation sociale aux côtés du Medef, récuse aujourd'hui «le "partage des risques", formule tendance du patronat pour dire "réduction continuelle de la contribution des entreprises à la protection sociale" et "baisse régulière des garanties collectives"», poursuivant : «Les risques, je vais vous le dire, tous les lice