Et voilà Vodafone qui lancerait une OPA sur Vivendi Universal ? Depuis dimanche, une rumeur récurrente soupçonne l'opérateur de télécoms britannique de manoeuvres autour de VU et en particulier autour de Cegetel, la filiale très convoitée de téléphonie du groupe français. Hier, le quotidien la Tribune affirmait que le britannique s'apprêtait à lancer une offre publique d'achat (OPA) sur VU à raison de 15 euros l'action (le cours cotait 13,34 euros hier à la clôture à Paris, en hausse de 10 %).
«Farfelu.» La proposition de Chris Gent, le PDG de Vodafone, soutenue selon la Tribune par la famille Bronfman (premier actionnaire de VU) valoriserait Vivendi Universal à 16,5 milliards d'euros. Et une fois l'OPA réussie, le patron anglais démantèlerait VU pour ne garder que Cegetel-SFR, afin de parachever le maillage de son réseau européen dans le mobile. Les activités américaines (VU Entertainment et VU Music) seraient cédées à des investisseurs américains, afin «de répondre à la demande pressante des Bronfman».
Le scénario si bien huilé est pourtant démenti par tous les protagonistes de cette affaire. Tant du côté Vodafone que de celui de VU ou de Cegetel. «Farfelu», disent les uns. «On ne voit pas pourquoi Vodafone se lancerait dans une entreprise risquée pour au final récupérer un tout petit morceau de VU, Cegetel», confirment les autres.
Sur le plan capitalistique, une chose est certaine : VU, dont la capitalisation boursière s'élevait à 14,5 milliards d'euros, est parfaitement opé