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Libération

Le SOS de l'industrie française du jeu vidéo

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Les principaux acteurs du secteur vont demander à Matignon un autre système de financement des titres.
publié le 19 octobre 2002 à 1h28

Le sort de l'industrie française du jeu vidéo sera vraisemblablement scellé début novembre. Jean-Pierre Raffarin doit en effet recevoir à Matignon les principaux acteurs du secteur à ce moment-là. L'enjeu de la rencontre est tout simplement la survie d'une industrie hexagonale qui, depuis près de deux ans, prend l'eau à gros bouillons. Et si, aujourd'hui, les affaires reprennent, c'est sans doute un peu tard pour les Français. «Il y a en France une profonde crise du financement des jeux qui s'achèvera par un enterrement si rien ne se produit», affirme Elliot Grassiano, patron de l'éditeur français Microïds.

Statut. C'est cela que les éditeurs français vont demander au Premier ministre : la mise en place d'un système de financement pour aider les titres développés en France. En lorgnant ouvertement vers celui du cinéma. En gros, il s'agirait de créer une instance comparable au CNC (Centre national du cinéma), et surtout de mettre en place des structures de type Sofica, assortie d'un arsenal de garanties bancaires et d'allégements fiscaux. Et, pourquoi pas, une baisse de la TVA si la notion d'oeuvre culturelle est appliquée aux jeux vidéo. La formule a fait ses preuves, mais il y a un os. Elle exige, au préalable, une modification profonde du statut de la profession. Aujourd'hui, comme le soulignent Alain et Frédéric Le Diberder dans une étude publiée en juillet dernier par le ministère de la Culture, les éditeurs sont assimilés à des fabricants de logiciels et leurs production