Chez Astrium (équipement et intégration de satellites), ingénieurs et techniciens sentent depuis quelques mois le vent du boulet. Pas de licenciements secs pour l'instant, mais des «travaux d'approche», selon Jean Lavallay, délégué syndical central CGT. «C'est clair, à Vélizy [équipements de pilotage pour les satellites], comme à Toulouse [intégration de satellites], des gens ont été approchés. Cela se passe de gré à gré. Tel chef de service vient voir untel, pour savoir s'il ne serait pas tenté d'aller sur Toulouse, chez Airbus», (Astrium est une filiale EADS qui fabrique l'Airbus). Du coup, tout le monde s'inquiète. «Les plus âgés se disent qu'à la limite, ils partiraient bien, mais avec un petit pactole.» Les jeunes aussi, mais pas du tout pour les mêmes raisons : «Ils savent qu'ils tiennent avec Astrium, une bonne carte de visite et ils partent en chasse.»
«Règle de trois». Le ciel a commencé à s'obscurcir en janvier, pour cause de «faiblesse persistante du carnet de commande». En avril, la direction a annoncé la suppression de 1 200 emplois chez Astrium, dont 350 en France. En juin, le chiffre montait à 400. «Et tout d'un coup, fin septembre, c'est 402 emplois à supprimer», raconte le délégué de la CGT. Un calcul basé sur le plan de charge et réajusté à mesure que le plan se dégonflait : «Ils ont fait une simple règle de trois», dit le délégué CGT.
Pour l'instant, le personnel maison n'est touché qu'à la marge. La direction a dit qu'elle se débarrasserait d'abord des cont