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Libération

VU drague un fonds koweïtien pour sauver Cegetel.

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Il pourrait lui céder une part de Vivendi Environnement.
publié le 25 octobre 2002 à 1h32

Jean-René Fourtou vient à peine de céder la moitié de l'édition française au groupe Lagardère qu'il s'est engagé dans une nouvelle course contre la montre. Pour sauver Cegetel des griffes du Britannique Vodafone, Vivendi Universal doit au minimum racheter la participation de British Telecom (4,2 milliards) qui lui assurera le contrôle de Cegetel, et surtout de sa filiale de mobile SFR. Mais s'il pouvait aussi reprendre la part de l'américain SBC (2 milliards d'euros), il se trouverait vraiment en position de force.

Poker menteur. Pour un groupe endetté comme VU, trouver 6 milliards d'euros est une véritable épreuve de force. Certains se demandent même si Fourtou n'est pas juste en train de faire un grand coup de bluff pour faire cracher Vodafone au bassinet. «En juillet, Vodafone était prêt à faire un chèque de 6 milliards d'euros, maintenant c'est 6,7 milliards», note un proche du dossier. Qui dit mieux ? Pas mauvais non plus dans le jeu du poker menteur, le patron de Vodafone, Chris Gent, a encore assuré hier qu'il ne miserait pas un kopeck de plus. Alors «JRF» a demandé à ses troupes de gratter tous azimuts pour réunir ses milliards. Le fruit de la vente du pôle d'édition français et européen au groupe Lagardère est un premier pas. Mais VU ne peut pas utiliser plus de 800 millions sur les 1,25 milliard d'euros annoncés parce qu'il doit rembourser sa colossale dette. Insuffisant.

Le top des priorités (qui sera présenté au conseil d'administration de lundi) est donc de vendre