Engagez-vous. Le bon vieux mot d'ordre revient à la mode, lutte contre l'«insécurité» oblige. Le budget 2002, plutôt chiche sur les créations de postes dans la fonction publique, fait des exceptions de taille : la police, l'armée, notamment la gendarmerie, et l'administration pénitentiaire vont pouvoir massivement recruter dans les années à venir. 6 500 postes fermes devraient être créés dans la police entre 2003 et 2008, selon les promesses de Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Intérieur. L'armée, saignée par l'abandon de la conscription, devrait chercher à séduire plus de 27 000 nouveaux engagés volontaires pour assurer ses missions. Et 10 000 personnes dont 8 000 surveillants de prison devraient être recrutés dans les cinq années à venir, pour accompagner la construction de nouveaux établissements et lutter contre le sous-effectif chronique.
Les départs en retraite massifs à prévoir dans la fonction publique rendent ces recrutements urgents. Reste à savoir si les prétendants répondront suffisamment à l'appel.
Car les métiers de la sécurité et de l'ordre public ne font pas rêver. Le statut protecteur de la fonction publique n'est plus un argument suffisant pour attirer les candidats, même lorsque la conjoncture économique ralentit. Certaines contraintes de ces métiers pèsent lourd. La vie en caserne, les astreintes et la faiblesse des salaires détournent les jeunes diplômés de l'armée qui préfèrent, s'ils ont le choix, tenter leur chance dans le privé. La police et surtout l'