Dans son plan social, la direction de Danone s'est engagée à réindustrialiser les sites abandonnés. Sa division Danone initiatives «une véritable petite Datar» selon le groupe qui emploie 44 personnes, a contacté 3 000 entreprises, soit pour recaser les salariés, soit pour les engager à s'installer sur ses sites. Une solution a déjà été trouvée pour Château-Thierry (Aisne), où 100 emplois LU vont disparaître. Un autre fabricant de biscuit, LOR, venu du Sud-Ouest, va s'installer dans cette ville, et prévoit la création de 60 postes d'ici 2006, dont 40 dès 2003. Pour les autres sites, la tâche risque d'être plus ardue. Calais est un cas difficile. Il y a bien eu des rumeurs d'installation au printemps, mais elles sont demeurées sans lendemain. Calais souffrirait, selon Danone, du dynamisme de sa voisine, Boulogne-sur-Mer. A Evry, en revanche, «nous avons le soutien du maire, affirme Danone, à condition de ne pas installer d'entrepôt». Mais la réindustrialisation ne suffira pas à remplir l'objectif de Danone : «un emploi supprimé, un emploi créé». Ce qui n'est pas une mince affaire si l'on prend en compte non seulement les salariés de Lu, mais aussi les intérimaires et ceux des sous-traitants, et sachant que l'exercice doit s'étendre à Locate (Italie), Beveren (Belgique) et Dordrecht (Pays-Bas). Jean-René Buisson espère susciter des créations d'emplois dans les PME, en offrant une prime de 4 574 euros par emploi créé. «Cela peut provoquer le passage à l'acte chez bien des e
Le dur pari de la reconversion
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par Hervé NATHAN
publié le 29 octobre 2002 à 1h34
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