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Les «chats» explosent sur le portable

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Les opérateurs multiplient les forfaits pour ces conversations en direct.
publié le 29 octobre 2002 à 1h34

Les «chats», ces conversations animées par clavier interposé, se sont développés sur l'lnternet. Aujourd'hui, ceux qui n'ont pas d'ordinateurs peuvent s'y adonner sur leur téléphone portable, grâce aux SMS (short message service), ces messages courts que l'on peut s'échanger en tapotant sur les touches de son mobile. Le phénomène qui a vraiment démarré cette année est en train d'exploser. Sur les deux milliards de SMS que les abonnés de SFR devraient expédier cette année, 6 % sont des conversations en direct entre petits groupes d'abonnés. Même tendance chez Orange qui devrait traiter 120 millions de chats sur les trois milliards de SMS attendus en 2002. Le succès est tel que tous les opérateurs ont concocté des formules «chats» (1) permettant aux moins fortunés d'y adhérer.

Sous-traitance. Mais ils en sous-traitent le plus souvent l'organisation. Et Freever en profite. Cette petite start-up s'est fait de la gestion des communautés de «chats» une spécialité. Certains soirs, elle voit passer jusqu'à 1,4 million de SMS sur les communautés dont elle a la charge. Créée en novembre 1999, avec des fonds modestes (Caisse des dépôts, capitaux risqueurs, plus quelques centaines de milliers d'euros apportés par d'anciens vice-présidents de Microsoft), Freever est à l'équilibre. Elle revendique 800 000 membres inscrits ayant bavardé au moins une fois sur les quatorze derniers jours. Son fonds de commerce : vingt-trois «communautés», ou salons de discussion thématiques sur mobile. Il y a