Un pas en avant, deux en arrière. Alors que quelques signes laissaient percevoir de maigres espoirs de reprise, deux mauvaises nouvelles sont venues plomber le moral des deux moteurs de l'économie mondiale, l'Europe et les Etats-Unis.
«Décevante». D'abord, le FMI (Fonds monétaire international) s'est penché hier sur les performances économiques de la zone euro. C'est loin d'être brillant. A tel point que les administrateurs du FMI qui se livraient hier à leur analyse annuelle des douze pays de la zone ont jugé leur prestation «décevante». Un euphémisme de la part d'une institution plutôt diplomate à l'égard des pays les plus développés... Et pour cause : le Fonds revoit ses prévisions de croissance de la zone euro à 0,7 % en 2002, contre 0,9 % prévu en septembre. 2003 s'amorce avec une prévision de correctif sévère : 2 % seulement contre 2,3 % annoncés le mois dernier. L'inflation, elle, devrait être de 2 % pour 2002 et de 1,5 % l'an prochain.
«La croissance a été plus faible et l'inflation plus élevée que prévu», résume le FMI, qui voit dans la zone euro «une vulnérabilité aux chocs plus grande que prévu». Le responsable de l'Eurogroupe au FMI, Michael Deppler, en profite pour taper sur les doigts des «trois plus grands pays de la zone euro (Allemagne, France et Italie)». En marge de leur bulletin, les ex-bons élèves «doivent faire un effort commun crédible pour être dans la ligne du Pacte de stabilité». En dépit d'un potentiel réel («robustesse du marché du travail, fondamen