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Libération

Entreprises publiques: Francis Mer se voit en M. Propre

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Bercy veut mettre un peu d'ordre dans les relations entre l'Etat actionnaire et les entreprises publiques.
publié le 30 octobre 2002 à 1h35

Un vrai défilé. Il n'y a pas une semaine sans qu'un patron d'entreprise publique ne fasse la une des gazettes. Et souvent pour des raisons pas très glorieuses. Pour ne pas dire carrément limites. On n'est pas dans le scandale. Juste dans une zone grise où la loi, sans avoir été bafouée, a été contournée ou oubliée. Soit par négligence, soit en toute connaissance des choses. Comme si les patrons d'entreprises publiques avaient pris l'habitude de s'accommoder de conseils d'administration conciliants et de règles de «corporate governance», ou gouvernement d'entreprise, plutôt élastiques.

Après avoir démissionné Michel Bon de la présidence de France Télécom et après avoir mis quasiment François Roussely, le patron d'EDF, sous surveillance renforcée, Bercy a dû rappeler à l'ordre Anne Lauvergeon, la patronne d'Areva (holding qui chapeaute la Cogema et Framatome). L'ancienne collaboratrice de Français Mitterrand n'avait pas jugé utile d'avertir sa tutelle d'une prise de participation dans le groupe d'électronique Sagem. «Elle a peut-être respecté la lettre, mais certainement pas l'esprit des règles», dit-on aujourd'hui à Bercy.

Depuis, Francis Mer a décidé de remettre un peu d'ordre et de discipline. Au moment où le secteur privé vient, avec la publication du rapport Bouton, apporter sa petite contribution au débat de la «corporate governance» à la française, l'Etat actionnaire ne veut pas être accusé de mollesse. «C'est le bon moment pour passer à l'action», dit un conseiller techn