C ela ressemble à un remake : en juillet dernier, tout le monde s'agitait autour d'une éventuelle vente de Canal + : TF1, Pathé (actionnaire de Libération), Lagardère... Hier, soit trois mois plus tard, on prend les mêmes et on recommence. Selon le Monde, TF1, Pathé, épaulés cette fois par le financier belge Albert Frère, auraient fait une offre à Vivendi Universal pour racheter sa filiale, le groupe Canal +. Selon le même article, le groupe Lagardère, par le biais de sa participation dans le bouquet CanalSatellite qui lui donnerait «un droit de veto», aurait fait savoir qu'il s'opposerait à un tel projet.
Seulement voilà, tout le monde dément : TF1, pour qui c'est «du roman-feuilleton», le groupe Lagardère, Pathé... Mais aussi Vivendi Universal, dont le directeur général, Jean-Bernard Levy, a envoyé hier un mail à Xavier Couture, PDG du groupe Canal +. Il y assure que «la vente du groupe Canal + n'est pas à l'ordre du jour. La priorité est, aujourd'hui, à la mise en place du nouveau Canal.»
Un «nouveau Canal» qui avait été annoncé précisément à la suite des rumeurs de vente en juillet. Le schéma : vendre les actifs «malades», soit la quasi-totalité des filiales étrangères, et garder les actifs «sains». C'est-à-dire : Canal + la chaîne (qui, contrairement au groupe, est bénéficiaire), ainsi que CanalSatellite, Multithématiques (l'éditeur des chaînes du groupe Canal +) StudioCanal... Au final, Vivendi Universal doit conserver 49 % de cet ensemble, les 51 % restants étant mis su