Menu
Libération

Vivendi prêt à se battre pour Cegetel

Article réservé aux abonnés
Le groupe rejette l'offre hostile de reprise du britannique Vodafone.
publié le 30 octobre 2002 à 1h35

Vivendi Universal (VU) ne lâchera pas Cegetel. Alors que la filiale télécoms de VU fait l'objet d'une offre hostile de la part du britannique Vodafone, les administrateurs du groupe présidé par Jean-René Fourtou, réunis hier en conseil, ont tranché. «Le conseil a considéré que le prix proposé par Vodafone ne reflète pas la véritable valeur de Cegetel et a décidé, au nom des actionnaires de Vivendi Universal, de ne pas accepter cette offre en l'état», a indiqué hier soir le groupe dans un communiqué. Vodafone offrait 6,77 milliards d'euros pour reprendre les 44 % possédés par VU dans Cegetel. Comme Chris Gent, le patron de Vodafone, avait dit qu'il n'offrirait pas plus, VU n'a maintenant pas d'autre choix que de conserver Cegetel. Le groupe s'engage donc dans une bataille extrêmement compliquée : garder le contrôle de sa filiale en montant dans son capital, alors que le groupe a très peu d'argent en poche et doit se désendetter sous le regard inquiet de ses créanciers.

«Machine à cash». Pour Jean-René Fourtou, cette décision du conseil est une première victoire. Le président de VU veut prendre le contrôle total de Cegetel. Cette filiale, présentée par ses proches comme «une machine à cash», servirait à rembourser la dette de VU. Vodafone, autre actionnaire de Cegetel, a déclenché les hostilités en rachetant les parts de SB Communication et BT. Vivendi a obtenu lundi soir du tribunal de commerce un délai d'un mois (jusqu'au 10 décembre) pour pouvoir surenchérir à l'offre de Vod