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Libération

Internet: génération bénéfices

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Tirant les leçons de la débâcle financière, de jeunes sites visent, et atteignent, la rentabilité.
publié le 31 octobre 2002 à 1h36

Une société Internet ne peut pas être rentable. Le grand reflux de la nouvelle économie semblait avoir laissé cette certitude en héritage. Il y avait certes quelques exceptions notoires (Yahoo, eBay...), mais le gros des troupes paraissait voué à des pertes éternelles, autant dire à une mort certaine. Pourtant, on assiste aujourd'hui à l'émergence d'une nouvelle génération d'entreprises Internet. Moins connues parce qu'elles ne font aucune publicité en dehors du réseau, moins dispendieuses parce qu'elles ne reçoivent plus la manne des investisseurs et des entrées en Bourse. Mais avec une priorité absolue: faire des bénéfices. De plus en plus nombreuses sont celles qui y parviennent ­ on en a recensé une trentaine, mais cet inventaire n'est pas exhaustif ­, en serrant les coûts, en délaissant les recettes publicitaires, en faisant payer leurs utilisateurs et en utilisant toutes les astuces propres à l'Internet pour développer leur chiffre d'affaires.

Pour les entreprises qui, en 1999 et en 2000, avaient profité de la largesse des investisseurs, la conversion s'est souvent révélée impossible. «Celles qui restent sont celles qui n'ont pas connu la folie Internet, diagnostique XX(1), de Sexy Avenue (lire page suivante). Ce sont des sociétés qui ont été gérées dès le départ dans une optique de rentabilité.» Sous la pression des investisseurs, les start-up de la bulle Internet privilégiaient le développement de leur audience. «J'ai passé plus d'un an sans jamais regarder mon chiffr