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Libération

Bové galvanise les paysans japonais.

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Le leader de la Confédération paysanne a appelé à la désobéissance civile.
publié le 1er novembre 2002 à 1h37

Tokyo de notre correspondant

La révolte des paysans et des consommateurs nippons a trouvé son idéologue. Arrivé dimanche au Japon pour une visite de cinq jours, écourtée en raison de son retour obligé en France le 5 novembre, date à laquelle la Cour de cassation confirmera ou non la peine de prison infligée lors de son dernier procès, José Bové a d'emblée exhorté les Japonais à combattre les OGM (organismes génétiquement modifiés) et à rejeter le riz transgénique importé des Etats-Unis. Dans un pays tétanisé par sa dépendance alimentaire et habitué à vivre sous le carcan du lobby agro-industriel, le porte-parole de la confédération paysanne a appelé les agriculteurs à se rebeller contre le modèle productif défendu par les coopératives traditionnelles. La grande majorité des paysans de l'archipel ne travaillent qu'à temps partiel sur leurs exploitations arrosées de subventions par le Parti libéral-démocrate, au pouvoir (PLD) depuis les années 1950.

Rebelles. Bové-san a aussi prié les alternatifs insulaires d'occuper une plus grande place dans les combats anti-OMC et au forum de Porto Alegre, en janvier : «Il est anormal que les agriculteurs japonais minoritaires, anti-OGM et favorables aux cultures bio, ne soient pas entendus, a-t-il assuré à Osaka, lors de son premier meeting, devant plus de 500 personnes mobilisées par Attac Japon. Des voix différentes existent ici. Elles doivent s'exprimer et profiter de la stature internationale du Japon pour se faire entendre.»

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