L'Europe a fini par céder, et la déclaration finale de la huitième conférence des Nations unies sur le changement climatique, qui s'est achevée vendredi à New Delhi, marque le quasi-échec de ces dix jours de débats. Certes, les ministres de l'Environnement de la planète se sont mis d'accord vendredi soir sur la nécessité de poursuivre la lutte contre le changement climatique «pour répondre aux défis d'aujourd'hui et de l'avenir», indiquait une déclaration ministérielle. Mais à part cette référence vague, rien ou presque. Le texte est juridiquement non-contraignant et surtout, il n'y est fait aucune mention de la nécessité pour les pays en développement de s'engager progressivement à limiter leurs rejets de gaz à effet de serre (GES), à l'instar des pays développés ayant ratifié le protocole de Kyoto. La très anodine référence à une «participation plus large» à la réduction desdits gaz a même été zappée du texte, contre la volonté des pays européens, du Japon et du Canada.
Jusqu'au bout, la conférence aura vu s'affronter les pays du Nord sauf les Etats-Unis et du Sud. Si les premiers se sont engagés à réduire leurs émissions de GES avec le protocole de Kyoto de 1997, les seconds Chine et Inde en tête refusent d'en entendre parler afin de ne pas entraver leur développement, même après 2012, comme cela était envisagé. Ils ont reçu l'appui des Etats-Unis, les plus gros pollueurs et farouches opposants de Kyoto, qui ont très opportunément adopté pour l'occasion une positio