New York, de notre correspondant.
C'était il y a un an ou presque. Le 16 octobre 2001, au cours d'une conférence de presse à Houston (Texas), le courtier en énergie Enron révélait des pertes record qui allaient se transformer en un des plus grands scandales ayant jamais touché l'économie américaine. Pour marquer l'anniversaire, le gouvernement fédéral a retenu jeudi 78 chefs d'accusation contre l'ancien directeur financier d'Enron, Andrew Fastow. Soupçonné depuis le début d'avoir été celui qui a permis à la compagnie de dissimuler ses dettes à travers nombre de transactions illicites, Fastow est officiellement inculpé de fraude, de blanchiment d'argent et de complot. «Ces inculpations montrent notre détermination sur ce dossier», a commenté un porte-parole du département de la Justice.
Douze mois après les prémices de l'affaire Enron, l'Amérique essaie donc tant bien que mal de se débarrasser du parfum de scandales qui a secoué son économie nationale. Après Enron, les révélations en série sur les pratiques frauduleuses de Worldcom, de Tyco, ou encore d'Imclone, pour ne citer qu'eux, ont entraîné une crise de confiance majeure sur les marchés financiers. Aujourd'hui, la Bourse semble reprendre un peu des couleurs, mais l'économie reste incertaine et les inquiétudes n'ont pas disparu pour autant.
Regard plus sain. «L'élément positif», estime James Butkiewicz, directeur des études économiques de l'université du Delaware, «c'est que les marchés ont puni les coupables. Enron ou Worl