En débarquant à la Scor en remplacement de Jacques Blondeau, Denis Kessler arrive avec une double mission. D'abord, redresser une entreprise sinistrée financièrement un comble pour le premier groupe français de réassurance, dont l'activité est de couvrir les sinistres des assureurs... Ensuite, rétablir la confiance des marchés, alors que son ex-PDG a accumulé les bourdes depuis un an et se retrouve déconsidéré auprès des investisseurs. La Scor (1) en est réduite aujourd'hui à demander à ses actionnaires, notamment à Groupama, qui possède 17 % du capital, de mettre la main à la poche et d'autoriser une augmentation de capital. Une assemblée générale extraordinaire se réunit aujourd'hui sur ce thème.
Vente en masse. Depuis 2001, le marché de l'assurance et de la réassurance est au plus mal. A cause des sinistres exceptionnels comme l'attentat contre le World Trade Center mais surtout en raison de la chute des marchés financiers. Les réassureurs placent en effet presque la totalité de leurs réserves en actions et en obligations. La Scor, septième groupe mondial, a donc souffert, comme les très gros du secteur (Swiss Life, Munich Ré...). Et annoncé des pertes en 2001. En 2002, légère amélioration. Grâce aux hausses de tarifs et à la vente de sa participation dans la Coface, l'assureur-crédit, le groupe réalise un bénéfice sur le premier semestre. Blondeau croit son groupe prêt à repartir de l'avant. Il annonce début septembre qu'il est «en négociations exclusives» avec le g