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Tous les syndicats à Florence

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Les associations altermondialistes les intéressent.
publié le 7 novembre 2002 à 1h41

Décembre 2000 : à Nice, les organisations syndicales défilent avant le sommet des chefs d'Etat européens. 80 000 manifestants traversent la ville. Derrière eux, quelques milliers de militants qu'on n'appelle pas encore les altermondialistes. Aujourd'hui à Florence, la situation s'inverse : les associations qui composent le Forum social européen accueillent le monde syndical. Tout le gratin sera présent : la Confédération européenne des syndicats (CES), représentée par son numéro 2, Jean Lapeyre, et une dizaine de responsables, la CFDT ainsi que les puissants syndicats allemands Ver. Di (services) et IG Metall (métallos), forts de plusieurs millions de membres, la CGIL italienne (équivalent de la CGT française), la CGT portugaise. La CGT hexagonale envoie une délégation imposante, emmenée par Bernard Thibault en personne. Signe de l'importance que la centrale de Montreuil assigne à l'événement.

La CGT a choisi de s'impliquer totalement. Elle fait partie du comité français d'organisation du FSE. Comme la FSU (enseignement) ou le G10 Solidaires (Sud), ou encore les Commissions ouvrières espagnoles. Bernard Thibaut n'est pas mécontent du contact avec les associations parfois turbulentes et contestatrices des forteresses syndicales : «On n'est pas frileux, dit-il. Il nous faut apprendre à travailler avec d'autres, à se coordonner et à discuter avec d'autres types d'organisations critiques de la mondialisation. Nous n'avons pas le monopole de l'analyse ou du débat sur les questions