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Libération

Et les vaches ne seront plus gardées

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Hubert Plantard, emploi-jeunes à la Maison de la nature de Donges
publié le 12 novembre 2002 à 1h44

Hubert Plantard a une formation en agriculture et en animation. Le voilà donc gardien animalier du conservatoire de races rustiques à la Maison de la nature de Bois-Joubert, à Donges (Loire-Atlantique). Il bichonne les dix vaches de race nantaise, les trois porcs blancs de l'Ouest, la vingtaine de moutons, les six chèvres et la basse-cour, les présente aux gamins de maternelle, aux enfants de primaire qui viennent pour une journée ou des séjours à la semaine. Au printemps, il anime des ateliers d'éveil et d'éducation à l'environnement. On fait du fromage après avoir trait les chèvres, du jus de pommes à l'automne. «L'emploi ne me paraissait pas pouvoir être supprimé à la fin du contrat, puisqu'il fallait bien continuer à prendre soin des animaux de la ferme, dit-il. Mais j'ai découvert, un mois seulement après avoir rejoint Bois-Joubert, que la structure était menacée de fermeture.» De fait, cinq mois plus tard, les treize salariés viennent de se faire signifier leur licenciement. Plus motivés par la faune sauvage que par l'éducation à l'environnement plus domestiqué d'une ferme, les administrateurs de cette association de naturalistes n'ont pas cherché de financements publics relais pour cet outil pédagogique, pourtant très apprécié des instits. Le déficit chronique était contrebalancé par les recettes de l'association en Bretagne et ne menaçait pas l'équilibre financier global, mais les initiateurs du projet n'étaient plus dans les instances dirigeantes pour défendre leur