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Libération

A Toulouse, StorageTek empoche mais n'embauche pas

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L'américain avait promis 470 emplois contre des aides.
publié le 13 novembre 2002 à 1h44

Toulouse

de notre correspondant

C'était donnant donnant. Des aides contre des emplois. Les collectivités locales financeraient l'implantation de l'américain StorageTek à Toulouse, qui promettait en retour la création de 470 emplois avant décembre 2002. Les aides sont bien arrivées dès 1993. Pour les emplois, explique aujourd'hui le directeur toulousain du spécialiste du stockage informatique, «il va falloir attendre encore un peu». L'usine a été inaugurée le 27 mars 1995. Sept ans et plus de 15 millions d'euros d'argent public plus tard, il manque toujours 250 emplois. L'industriel aux 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires se dit «satisfait d'avoir choisi Toulouse» pour se développer en Europe. La ville, elle, est plus discrète sur ses exploits de grand opérateur public de l'entreprise privée.

Trop grand. Les ailes d'acier et de verre de l'usine StorageTek se déploient au sud de la ville entre les greens du golf de la Ramée et le bitume de la rocade qui mène à l'aéroport. Le bureau de son directeur général y ouvre sur des pelouses nues. Il ne salarie pour l'heure que «dans les 200 personnes». Auxquelles s'ajoutent les 30 salariés d'une filiale hébergée sous un toit bien trop large, «ce n'est pas la place qui man que ici». C'est que tout le monde avait vu grand dans les plans lancés en 1993 : StorageTek, qui rêvait de développement. Et la mairie de Toulouse, parce que la promesse d'embauches massives en pleine crise de l'emploi ne pouvait pas laisser l'UDF Dominique Baudis i