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Libération

Grève du feu en Grande-Bretagne

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L'armée est mobilisée pour remplacer les 52 000 pompiers en grève.
publié le 14 novembre 2002 à 1h45

Londres, de notre correspondant.

Au moment où le Royaume-Uni redoute une attaque terroriste et se prépare à une éventuelle guerre contre l'Irak, son armée se retrouve mobilisée par une autre menace : le feu. Après des semaines de négociations, le puissant syndicat de la Fire Brigade Union (FBU) a appelé ses troupes à entamer le premier d'une longue série de débrayages. Une mesure qui risque de paralyser une partie de l'activité du pays.

Risques Le mouvement des pompiers risque en effet de provoquer l'arrêt de nombreuses usines. Le RTM, le syndicat des chemins de fer, a déjà prévenu que ses membres refuseront de travailler si leur sécurité n'est pas garantie. Le London Underground, le métro londonien, a annoncé la fermeture de 19 stations dont les quais ne sont accessibles que par ascenseur.

Depuis hier soir, 19 000 soldats remplacent 52 000 pompiers en grève. Même si, en prévision de ce conflit social, des milliers d'entre eux ont été entraînés à la lutte contre les incendies, les militaires n'ont pas les moyens de rivaliser avec les combattants du feu. Déjà deux fois moins nombreux, ils ne disposent que de 827 vieux camions, datant des années 50, au lieu des 3 000 autopompes ultramodernes actuellement en service.

Consignes. Le gouvernement a multiplié les consignes de vigilance. En cas de sinistre, la population est invitée à «sortir de chez soi, composer le 999 (le numéro d'urgence habituel, ndlr) et attendre». Il est conseillé de «ne pas fumer au lit», de réfléchir à «un plan