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Libération
Interview

«Chacun peut interpréter le rapport comme il veut»

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publié le 15 novembre 2002 à 1h46

Peter Cornelius est économiste du Forum économique mondial de Davos (WEF). Il est le coordonnateur de l'étude sur le classement des pays selon leur degré de compétitivité et d'attractivité.

Que répondez-vous à ceux qui estiment que vos travaux, «sous couvert d'une pseudo-scientificité», ne servent qu'à défendre les intérêts des grandes multinationales ?

Ils ne savent pas de quoi ils parlent. Pour nous, le rôle de la technologie, par exemple, reste prépondérant dans les performances économiques d'un pays développé. Personne ne remet en cause l'importance du rôle des institutions publiques ou de l'environnement macroéconomique. Ce sont ces éléments que nous retenons pour établir notre classement. Enfin, des écoles et universités comme HEC en France ou Harvard aux Etats-Unis participent à cette étude...

Des universités qui insistent surtout sur les bienfaits du marché ou de l'entreprise...

Ces universitaires font un travail sérieux qui n'est pas marqué par une quelconque idéologie économique libérale à laquelle vous semblez faire allusion.

Des économistes, notamment Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, ont montré qu'il n'y avait pas de corrélation entre les supposées rigidités d'une économie, que vous dénoncez, et les performances économiques d'un pays...

Le débat est bien plus compliqué. Encore une fois, notre travail est fondé sur des méthodes économétriques solides.

Et sur l'opinion de chefs d'entreprise à la recherche de coûts de production bas ?

Et alors ? Faut-il y voir une qu